La Formation à Strasbourg

Quelques photos de Strasbourg de la caserne Stirn d’abord dans les années 1930.

 

Avant d’évoquer notre formation à l’EMS de Strasbourg, école située dans la caserne Stirn, voici un diaporama d’un album de photos appartenant au général Paul Tassel (grand-père du webmaster) qui, comme colonel, a commandé le 158e RI, alors en garnison dans cette caserne Stirn.

Puis d’autres photos sont prises en 1939 où l’on découvre la ville totalement déserte, et en 1944 et 1945 où l’on peut voir des prisonniers allemands regroupés dans la caserne Stirn et les généraux Leclerc et de Gaulle.

 

 

L’ECOLE MILITAIRE DE STRASBOURG

 La création de l’école des cadres de Rouffach puis de l’école militaire de Strasbourg

10 février 1945 : une convocation. Une salle pleine d’officiers, grades et armes confondus, allant et venant sur la scène d’une grande salle de cinéma de Mulhouse, le général d’armée Jean de Lattre de Tassigny, commandant en chef de  la première armée française,  s’adresse à tous.

Marechal_de _lattre_de_TassignyUn bref rappel de ce que fut hier. Le passé ne l’intéresse plus. Il marche vers demain.

A la France, il veut donner une Armée à la dimension de ses nouveaux devoirs.

A cette Armée nouvelle, née de l’amalgame des «Marie-Louise» venus de tous les horizons, auxquels sont venus s’intégrer les jeunes unités des FFI (forces françaises de l’intérieur), il faut des cadres plus nombreux, des chefs jeunes et enthousiastes, vibrant d’une même ardeur.

Une question est posée : « Où sont-ils ? » Une réponse fuse : « Ces hommes sont parmi vos hommes ! »

La décision est prise : « J’ouvre à Rouffach une école des cadres sur laquelle vous allez immédiatement mettre en route des hommes désignés sous   votre responsabilité ».insigne Rouffac

 Malgré le gigantesque effort d’organisation matérielle à réaliser en une semaine, le général a choisi Rouffach pour prouver que la France libérée  disposera dans un proche avenir des cadres nécessaires. Le choix même du lieu et de la mission reçue symbolisait ainsi la victoire acquise et la vitalité de notre armée.

 L’école des cadres réunit, de février à juin 1945, cinq mille stagiaires de toutes origines !

 Ils y recevront, sans distinction de grades, un entraînement rigoureux avant de rejoindre leurs unités pour ensuite franchir le Rhin et participer à la campagne d’Allemagne, jusqu’au Danube et à l’Autriche.

  La guerre est finie. Poursuivant son œuvre de rénovation, le général de Lattre élargit son dessein et il crée à partir du 1er janvier 1946 sept nouvelles écoles : Saint-Maixent, Meucon, Ondres, Audinac, Uriage, Langenargen, Cherchell. Rouffach devient école témoin en raison de son attachement pour l’Alsace et de l’expérience qu’il y a réussie un an plus tôt.

Le 15 août 1946, l’école des cadres est transférée à l’Esplanade de Strasbourg.

Si la résidence change, l’esprit et les méthodes demeurent. Les stages interarmes et d’information se poursuivent. La formation de jeunes moniteurs d’éducation physique est aussi assurée. Le 15 août 1947, l’école prend le nom d’École de sous-officiers.

Les stages demeurent interarmes. Ils ne s’adressent plus aux cadres d’active, mais aux EOR (élèves officiers de réserve) et ESOR (élèves sous-officiers de réserve).

Le centre préparatoire à l’École spéciale militaire interarmes de Saint-Cyr (ESMIA) qui s’adresse aux sous-officiers d’active commence, sur le même site, avec un nombre restreint d’élèves.

L’année 1949 marque la fin directe de l’action du général de Lattre. Appelé à d’autres fonctions, il n’aura plus le loisir d’animer personnellement ses écoles mais il leur laisse une parole qui peut servir de conclusion à son œuvre :

« Souvenez-vous de cette double loi, humaine du travail et divine de l’amour. Ayez le culte de l’effort, le goût du travail bien fait, la fierté de l’œuvre accomplie ».

De 1949 à 1959, l’école poursuit sa tâche et fournit plus de deux mille huit cents élèves à l’ESMIA.

Entre temps, le 15 novembre 1958, l’école prend le nom d’École militaire de Strasbourg.

A partir de 1959, l’école se consacre principalement à la préparation des candidats à l’ESMIA (division corps de troupe). Elle prépare également des élèves aux écoles d’armes et au CUS (concours unique des services).

En outre, lui sont rattachés :

– une section de candidats militaires à l’ESMIA, concours direct, (Division St-Cyr) qui suivent les cours de la corniche du lycée Kléber,

– un centre de perfectionnement d’infanterie fonctionnant depuis 1952, chargé de former comme sous-officiers les enfants de troupe volontaires pour contracter un engagement.

Le 28 février 1959, elle reçoit la première phalange de sous-officiers de souche nord-africaine (plan de Constantine), pour les préparer à l’ESMIA, aux Ecoles

En 1960, une autre mission lui est fixée : préparer à l’ESMIA des sous-officiers africains et malgaches servant soit au titre de l’armée française, soit au titre de leurs États respectifs.  

A la rentrée de 1962, une expérience s’ouvre avec la création d’un deuxième peloton préparatoire dont les élèves sont recrutés après sélection parmi les candidats civils et militaires titulaires du baccalauréat.

la Corniche militaire (préparation au concours d’accès direct à l’ESM de Saint-Cyr). Un certain nombre d’élèves  du PPEMIA n°1 ayant échoué au concours de juin 1964 redoubleront leur préparation et passeront le concours 1965 avec les élèves du nouveau PPEMIA n° 1 et ceux du PPEMIA N°2.              

Ce sont plus de quatre cent cinquante candidats qui présenteront en mai et juin 1965, le concours d’entrée à l’École militaire interarmes. Cent soixante-treize seront admis à rejoindre Coëtquidan auxquels s’ajouteront quelques stagiaires étrangers (vingt-cinq Africains et Malgaches) admis sur titre ou après un concours spécifique.

 

 

 

 

 

 

       

 

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